Un exemple entre mille, ou entre des millions, dans cet article de Valeurs actuelles, la tribune de Sophie de Menthon : "Urssaf et harcèlement". On critique à juste titre l'URSS-annexe-française : "L’Urssaf a tous les droits", mais on se garde bien de remettre en cause sa légitimité. Il faudrait savoir : vous tolérez l'Urssaf, ou pas ? Si vous admettez qu'un tel monstre a le droit de s'immiscer dans la vie des entreprises, ne venez pas après vous plaindre des "abus de droit" qui sont de son fait. Le point qui vous échappe est que nul n'a le droit de s'immiscer dans la vie des entreprises (comme des particuliers), si ce n'est les propriétaires eux-mêmes.
Un autre exemple, la dissidence blanche de Christian Combaz. Un manifeste pas très clair. Que veut-il ? De nouvelles interdictions sans doute. Non aux jeux vidéo violents, non aux trafics d'armes, etc. Pour d'autres lib-cons ce sera non aux musulmans, non à l'immigration, non à l'arrivée des produits made in China, etc. Ainsi les lib-cons renforcent-ils l'emprise du pouvoir, tout en se plaignant très souvent des débordements de ce même pouvoir.
C'est ce que je reproche aux lib-cons (que j'aime bien par ailleurs) : à tout instant, ils sont conscients des libertés rognées par le pouvoir, mais ils n'osent pas remettre en cause ce pouvoir, qui pour eux reste légitime. Ils critiquent certaines de ses actions, mais en réclament d'autres. Ils ne se rendent pas compte de l'incompatibilité entre démocratie et libéralisme : la démocratie n'est qu'une forme de dictature, celle d'une majorité, alors que le libéralisme est le respect absolu de la minorité et de l'individu, ce qui interdit au pouvoir exécutif tout interventionnisme et le cantonne à sa seule fonction utile : le respect du droit de l'individu, qui peut être assuré par un état ultraminimal (minarchisme) ou des agences privées (anarcho-capitalisme).
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Hier j'ai pu entendre quelques bribes de l'émission radio de mon lib-con préféré, Claude Reichman (récemment qualifié d'homme d'extrême-droite par les ignorants de RMC). Toujours la fin du monopole de la sinistre SS et l'attitude des politichiens : "C'est une honte démocratique. Mais dans les faits, les gens se libèrent, et les caisses commencent à se faire beaucoup de souci". Jean-Christophe Mounicq (qui aime bien taper sur les fonctionnaires, c'est son moindre défaut) souligne l'ambiguité des libéraux, et des "Cercles libéraux" (ainsi appelés parce qu'ils tournent en rond) qui proposent dans des colloques mille remèdes pour soigner la Sécu, mais omettent de parler de la fin du monopole. A côté d'informations plutôt douteuses (le Pen à 30% d'après les RG, la forte probabilité d'une élection présidentielle anticipée en 2006...) j'ai bien aimé le qualificatif de "chevalier du Déclin" appliqué à Chirak par un invité de Reichman... Il faudra décidément que j'écoute cette émission plus souvent, en oubliant qu'à Radio-Courtoisie il n'y a pas que des libéraux qui s'expriment, hélas.
Pour en revenir aux lib-cons, je leur reproche d'avoir tiré le libéralisme vers l'atlantisme et vers le conservatisme, et souvent vers le nationalisme, et vers la droite, alors que le libéralisme n'est ni de droite ni de gauche, il les renvoie dos à dos. En revanche, ceux qui, au lieu de vitupérer contre la décadence (vieux thème droitier), ont choisi d'agir concrètement, tel Claude Reichman, ont droit à tout mon respect.
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Cela n'a rien à voir avec ce qui précède, mais je viens de me rendre compte que les alter-comprenants d'Indymedia ont récupéré ma prose subversive : La Faillite, nous voilà. Bravo et merci à eux. Allez, encore un effort, jeunes gens ! Vous allez finir par comprendre que l'Etat n'est pas la solution, mais bien le problème !
 
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